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L'Oiseau moqueur

de Sean STEWART

L'Oiseau moqueur

Prix éditeur : 18,25 €

Collection : Interstices

Éditeur : CALMANN-LÉVY

EAN : 9782702136744

Poids : 380 g.

Neuf 18,25 €

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Coup de coeur de Charybde 1

Pour aller au fond du fond comme disait toujours maman, voici l'histoire de ma grossesse, je tiens à ce que ce soit clair dès le départ. Il faut bien avouer qu'entre la magie, les gens partis au cimetierre, ceux qui ont refusé d'y rester et les millions de dollars d'enjeux en spéculations pétrolières, ce fut une gestation peu ordinaire ; je mentirais en disant qu'il n'y a eu ni prophétie, ni exorcisme, ni ouragan, or le mensonge me révulse...
 
Toni Beauchamp est la fille d'Elena Beauchamp (Houston, Texas). Fille de sorcière donc.
Plutôt que de magie on peut parler de dons en échange de possessions au parfum de vaudou. Elena Beauchamp peut faire revenir un mort ou prédire l'avenir, mais elle doit alors accepter de se faire chevaucher par l'un des six Cavaliers : l'Oiseau Moqueur, le Prédicateur, Sugar, Pierrot, la Veuve, M. Ferraille ; et la Petite Fille Perdue.
 
A la mort de sa mère, Toni n'a rien pardonné. Ni les "absences", ni les excentricités, ni le surréalisme qui a marqué son enfance. Toni est une boule de ressentiment qui vient de perdre son objet. Comme un bouleversement n'arrive pas seul, elle vient de se faire inséminer par désir d'enfant, est donc en recherche d'un père potentiel pour l'élever, et, cerise sur le gâteau, hérite du "don" de sa mère. Ca fait beaucoup.
 
Orpheline depuis peu et mère en devenir, Toni se débat dans un présent tiraillé, mouvant, malmené par des divinités mineures peu attentives aux questionnements des humains.
Jeune femme moderne dans un Texas caniculaire où les gens passent leur temps à s'ouvrir des cannettes glacées devant des ventilateurs paresseux, Toni se tient en équilibre sur un moment charnière de sa vie. Les souvenirs remontent, les plaies se rouvrent ; et en miroir, les projections vers l'avenir : quelle mère veut-elle être, comment accepter ou refuser cet héritage qui pulvérise son quotidien après avoir pourri son enfance...
 
Comme dans Dead Kennedy, Sean Stewart a le don pour insuffler des éléments fantastiques dans un Texas contemporain peu propice au rêve : familles compliquées, canicule, boulots merdiques... et un don/fardeau dont ses personnages ne savent pas trop quoi faire, étant donné qu'ils sont déjà en train d'essayer de récupérer leur vie à la petite cuiller.
 
L'oiseau moqueur n'est ni tragique ni douloureux, mais profondément émouvant, énergique et poétique.

Quatrième de couverture

Jeune trentenaire installée dans le sud des Etats-Unis, Toni Beauchamp vient d’enterrer sa mère Elena, fameuse dans la région pour sa réputation de sorcière et sa propension à voir son esprit investi par quelques divinités mineures peu adaptées aux arcanes de notre monde contemporain. Rien de grave dans tout cela, sinon qu'enfant Toni ne supportait pas de voir sa mère constamment montrée du doigt, et qu’elle a fini par développer un véritable blocage vis-à-vis de son ascendance. Comment réagir, dès lors, en découvrant qu’avec le décès d’Elena, c’est à elle-même qu'échoient ces talents pour le moins singuliers ? Comment admettre, enfin, son héritage ? Par cette oeuvre sensible et douce-amère, métaphore subtile de l’acceptation de ses racines, Sean Stewart s’impose en digne héritier des maîtres du réalisme magique. Calvino, Pynchon ou Garcia Marquez. Mais L’Oiseau moqueur nous offre aussi le portrait magnifique d’une femme d’aujourd’hui face aux mystères de la maternité.

Né au Texas en 1965, Sean Stewart a déménagé au Canada avec sa famille à l'âge de trois ans. Après des études littéraires entrecoupées de divers petits métiers (de couvreur de maison à directeur de théâtre amateur), suivies par une courte carrière dans le jeu vidéo, il a décidé de se consacrer à l'écriture, oeuvrant « à la confluence de Faulkner, Tolkien, Dostoïevski, Conrad et Ursula Le Guin » selon des propres mots. Après de nombreuses années passées à Vancouver, Sean Stewart est retourné vivre aux Etats-Unis.

« Stewart écrit sur la magie comme s’il s’agissait d’un fait journalier, avec ses propres règles et ses propres motifs. » New York Times Book Review

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