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Palabres

de Urbano Moacir ESPEDITE

Palabres

Prix éditeur : 18,25 €

Collection : Le nouvel Attila

Éditeur : LE NOUVEL ATTILA

EAN : 9782917084298

Parution : 17 mars 2011

Pagination : 242 p.

Poids : 294 g.

Coup de coeur de Charybde 1

Une superbe fable politique entre le Berlin des années 30 et une Amérique latine fantasmée.

On ne saisit pas très bien comment Hirsute, petite chose malingre planquée dans un bordel berlinois des années 30, se retrouve en pleine guerre civile latino-américaine entre Farugios et Guardanais, à la recherche de magnifiques rousses à marier à des nazis en mal de descendance... Trimballé de situations grotesques en compagnons improbables, Hirsute n'est pas vraiment l'anti-héros de cette histoire, plutôt un témoin. Amoureux.

Dans un style riche en jeux de langages - car le langage est ici central - l'auteur passe du vaudeville à l'aventure exotique, du récit picaresque à la fable, dans un tourbillon réjouissant. Il y a dans cet humour quelque chose des meilleurs Italo Calvino.

Mais sous les scènes hilarantes et les détails cocasses, apparaît en filigrane un fond tragique et bouleversant : la mort des utopies, les équilibres brisés par l'avidité de quelques uns, l'impossibilité de contenir une guerre une fois que les imbéciles l'ont voulue, et quelque chose de tendre pour ces mêmes imbéciles, parce qu'ils meurent aussi. Seul le pouvoir reste. Le pouvoir, c'est la vie.

Et finalement, on ne sait plus trop de ce qui nous remue le plus, si ce n'est que les remous sont là, et restent longtemps après la fin du livre.

Le texte est accompagné de croquis et tableaux, dont les variations en noir, rouge et blanc se marient superbement avec la mise en page. Le dessin de Donatien Mary semble se prêter tout particulièrement à ces allégories permanentes propres à la fable.

Urbano Moacir Espedite signe ici un texte extrêment riche, inventif, drôle et tragique, dans une éblouissante "traduction libre" de Bérengère Cournut et Nicolas Tainturier.

Coup de coeur de Charybde 1

A l'approche des fêtes, Charybde vous propose une liste de livres qui nous ont énormément plu parmi nos lectures de cette année, et que nous jugeons "parfaits pour offrir".
 
Charybde 1 a les yeux qui brillent pour l'aventure :
- Palabres d'Urbano Moacir Espedite : une fable politique entre le Berlin des années 30 et une Amérique latine fantasmée. Drôle drôle drôle !
- Victus d'Albert Sanchez Pinol : un magnifique récit historique, et un très beau roman d'aventures. Somptueux.
 
Charybde 2 vous recommande ces fleuves terribles, qui emportent tout sur leur passage :
- Sur le fleuve de Léo Henry et Jacques Mucchielli : un fort beau roman, qui joue avec Aguirre et l'Eldorado, d'une écriture riche et subtile.
- Et quelquefois j'ai comme une grande idée de Ken Kesey : huit cent pages de très grand art du caractère et du récit, qui vivront en vous bien des jours après avoir refermé l'ouvrage.
 
Charybde 3, notre caution sensibilité, vous recommande de l'émotion, belles plumes et poésie :
- Dans le silence du vent de Louise Erdrich : un superbe roman d’apprentissage au cœur des réserves indiennes.
- La parabole du failli de Lyonel Trouillot : la mélancolie rageuse d'une adresse à l'ami poète suicidé. Brutal, tendre, et combatif.
 
Charybde 4 a déniché pour vous ces deux perles improbables :
- Ours de Diego Vecchio : un vrai conte pour les adultes, cruel et onirique.
- American gothic de Xavier Mauméjan : l’odyssée d’un paumé devenu un des piliers fondateurs de la culture populaire américaine moderne (dans le sens le plus noble du terme).
 
Charybde 7 aurait voulu vous en proposer six, huit, dix, mais ceux-là sont ses préférés :
- L'homme qui savait la langue des serpents d'Andrus Kivirak : un récit empreint de tristesse et un pamphlet férocement drôle, satire estonienne mais d’une portée universelle.
- Histoire de l'argent d'Alan Pauls : magnifique exploration, à travers le destin d’une famille argentine, de la dépendance et du rapport à l’argent. 
 
Et Charybde au complet insiste, s'il n'y avait qu'un seul livre à offrir cet hiver, ce serait l'un de ces deux-là :
- Confiteor de Jaume Cabré : CHEF-D'ŒUVRE ! (clament-ils en chœur)
- Les soldats de la mer de Yves et Ada Rémy : CHEF-D'ŒUVRE ! (en canon, chantent-ils)
 
Heureusement, on peut en choisir plusieurs, n'est-ce pas ?
 

Quatrième de couverture

Berlin, années 30.

Rosario, un Italien à la carrure gigantesque, couche dans une maison close avec Milla, une jeune rousse à la peau claire, beauté ravagée par la drogue. Grâce à Hirsute, le fils de la tenancière, il découvre ses origines : la jeune fille serait le seul spécimen en Europe d’un peuple latino-américain, les Farugios, dont toute la civilisation (politique, économie, relations sexuelles, diplomatie…)

est fondée sur le langage. L’Italien imagine un commerce matrimonial qui proposerait aux soldats aryens de s’unir à des femmes farugios. Il embarque pour l’Amérique, à la recherche de ce peuple mythique...

 

Librement traduit du portugnol — ce patchwork, essentiellement oral, de brésilien et d’argentin —, Palabres est une fable sur la démocratie, un hommage grand guignolesque au roman d’aventure.

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