L'Année du soleil calme

Quatrième de couverture

Brian Chaney est en vacances sur une plage de Floride quand il remarque cette fille trop séduisante et trop peu vêtue. Surprise : elle l'aborde. « Vous êtes un parfait futurologue », dit-elle. Drôle d'entrée en matière. Pourtant elle dit vrai : il en sait long sur l'art de prévoir. Et ce qu'elle lui propose ressemble à un rêve : il embarquera dans une machine temporelle et ira dans l'avenir vérifier ses prophéties. Observer, enregistrer, témoigner : un rôle qui lui convient à merveille. Pauvre naïf ! Il ne voit pas que les prévisions, même justes, ne disent pas tout : on ne mesure pas la haine, on ne connaît pas le seuil qui mène de la violence à l'apocalypse. On ne peut pas non plus être un témoin neutre et omniscient : Brian ne verra du futur que des lambeaux chaotiques ; il aura bien des choses à cacher à son retour, ce qui ne l'empêchera pas d'en dire trop long ; enfin il affrontera la question inéluctable : « Et moi, où serai-je ? »

Wilson Tucker, né aux Etats-Unis en 1914, a peu écrit, mais L'année du soleil calme suffit à sa gloire. Ce roman, publié en 1970, situe le premier voyage dans le temps en 1978, la première escale en 1980. Le livre a gardé toute sa force, parce que l'auteur est très compétent en futurologie et dans l'art de construire de redoutables pièges temporels. L'Année du soleil calme, c'est le grand classique du voyage dans l'avenir.