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Noli

de Béatrix BECK

Noli

Prix éditeur : 17,00 €

Collection : Chemin de fer

Éditeur : CHEMIN DE FER

EAN : 9782916130927

Poids : 230 g.

Neuf 17,00 €

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Quatrième de couverture

“Un beau jour, je sus que j’étais éprise de Camille. Peut-être cet amour ressemblait-il aux grains de blé ensevelis dans les sarcophages et qui, semés des siècles plus tard, germent, deviennent épis : peut-être mon sentiment avait-il été secrètement conçu lors des premières visites de Camille chez moi, à Tienne, une dizaine d’années auparavant. La joie m’inonda, malgré tout ce que je pouvais me dire du caricatural et du déplaisant de la situation. Je voyais aussi que Camille ne m’aimait pas, moi qui lui avais apparemment tant plu l’été précédent. Mais ça n’avait guère d’importance. Peut-être même le fait que mes sentiments auraient été payés (quel mot !) de retour m’eût-il gênée, encombrée. Il s’agissait de moi, de Camille et de mon amour pour elle.”

Dans un pays lointain de neige et de froid, une enseignante venue d’Europe s’éprend de Camille, une universitaire célèbre. 
Noli est la chronique de cet amour à sens unique.
Noli est le récit d’une tentative de guérison par la psychanalyse. 
Noli est le constat que seule l’écriture peut délivrer des amours illusoires.


Profondément autobiographique, Noli est le livre le plus méconnu de Béatrix Beck. De 1968 à 1972, celle-ci multiplie les allers-retours entre la France et le Québec, où elle est tombée amoureuse de Jeanne Lapointe, figure intellectuelle très connue outre-Atlantique. Alors que Gallimard refuse son nouveau roman, elle entame une psychanalyse qu'elle n'achève pas. De retour à Paris, elle sombre dans une profonde dépression.
Publié en 1978, Noli constitue un jalon fondamental dans l'œuvre de Béatrix Beck, qui règle définitivement son compte au roman autobiographique telle qu'elle l'avait pratiqué. Barny (son double dans les romans autobiographiques) n'y fait pas son grand retour – la narratrice se prénomme Claude. Le lecteur attentif remarquera cependant avec étonnement son patronyme, Heulls. Le même que celui de Barny avant qu'elle ne devienne Mme Aronovitch. "Dieu ne m'a donné que moi, je suis mon seul cobaye" affirmait Barny Heulls dans Le muet. "Je ne pouvais plus être moi, ni rien d'approchant" lui répond Claude Heulls dans Noli
La postface qui accompagne Noli, nourrie de la correspondance de Béatrix Beck avec Jeanne Lapointe et des recherches menées dans les archives des éditions Gallimard, essaye de retracer le plus précisément possible ces années méconnues de la vie de Béatrix Beck et lève le voile sur les différents pseudonymes utilisés derrière lesquels, outre Béatrix Beck et Jeanne Lapointe, on croise Anne Hébert, Nathalie Sarraute ou Claude Pinget. Enfin, la reproduction et la transcription des quelques pages manuscrites retrouvées de Tout le monde s'appelle Aronovitch, le roman disparu, complètent cet ouvrage qui se veut le plus riche possible. 

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