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Cru

Cru

Cru
de LUVAN
ed. DYSTOPIA

Cru c'est le bruit que fait un glacier quand il craque. C'est une fissure qui s'ouvre dans la glace, et qui dit que ça bouge en dessous.
 
Cru c'est la Suède, des paysages froids, statiques. C'est la braise sous la neige : un déséquilibre, une angoisse, une étrangeté ou un ailleurs. Une petite poche de chaud qui fait se fêler la surface. Des filles fêlées, aussi. Surtout des filles fêlées.
 
Possession, succubes. Thème et variations. Le fantastique est léger, très léger, mais omniprésent.
Que ce soit dans les cris étranges sur un brise-glace en pleine mer, cette morsure fatale en Afrique, la disparition de Maria du côté de Kiruna, les loups les ours, les morts qui attendent dans les bois, le... courbe dans le noir, ou encore ce jeu de l'oie bizarre auquel joue Selma, à la recherche de son anneau dans Paris, et qui finit toujours par tomber dans le puits.
 
Les images de luvan sont des motifs de kaléidoscope qui résonnent d'un texte à l'autre, des échos du monde dans des coins oubliés de celui-ci.
 
Les filles de luvan n'ont pas beaucoup de chair, mais elles ont un corps. Elles évoluent sur un fil, qui ne les mène nulle part puisqu'elles en tombent toutes. Mais la chute n'est pas rude, elle est... étrange. Et cruelle.
 
"luvan écrit bien", dit Léo Henry dans la postface. luvan écrit bien et elle me parle de moi. Et je ne comprends pas mais j'aime ça.