Science-Fiction et capitalisme

Quatrième de couverture

SCIENCES HUMAINES-IDÉOLOGIES sous la direction de Gilles Anquetil

S'il est vrai que les barricades de Mai 1968 sont « exemplaires » moins pour leur valeur défensive que pour la destruction de l'espace urbain à laquelle elles procèdent, de son côté, la Science-Fiction apparaît comme critique à l'égard du capitalisme, voire révolutionnaire, moins par ses éventuelles condamnations explicites que par l'usage subversif qu'elle invente des constituants majeurs de notre « réalité » (espace-temps) où se révèlent au plus haut point les machineries libidinales dans lesquelles se coincent les sociétés. L'appréhension des mécanismes libidinaux à l'œuvre dans la Science-fiction constitue non seulement un critère de différenciation littéraire capital, mais elle révèle en outre une redoutable convergence des désirs mutants qui ne peuvent pousser qu'à l'éclatement définitif de cette machine folle qu'est le capitalisme.