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Jean Dufy, Le Pays maritime

de Jacques BAILLY , Marjorie MICUCCI

Jean Dufy, Le Pays maritime

Prix éditeur : 35,00 €

Collection : Spectacles vivants

Éditeur : MAGELLAN & CIE

EAN : 9782350743523

Parution : 1 janvier 2016

Pagination : 160 p.

Façonnage : relié

Quatrième de couverture

Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L’ampleur du ciel, l’architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans lasser. Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l’âme le goût du rythme et de la beauté. » Charles Baudelaire, Le Port, in Le Spleen de Paris – Petits poèmes en prose, 1869. Les ports de Jean Dufy répondent à celui du poète, vibrent dans l’espace pictural de ces mots du poète de La Vie antérieure et de Hymne à la beauté. Charles Baudelaire que le jeune peintre havrais débutant, né le 12 mars 1888, a lu, beaucoup sans doute – mais si peu de témoignages écrits nous sont connus, sauf des notes manuscrites éparses conservées par la famille Dufy, une correspondance parcimonieusement éditée. Comme il s’est nourri de la poésie visuelle et fulgurante, lucide et ardente d’Arthur Rimbaud, tout autant que de celle, symboliste, et traversée d’une quête inquiète d’absolu vers l’impossible livre, de Stéphane Mallarmé.

Sommaire

Jean Dufy (1888-1964) eut et parcourut de nombreux « pays ». Là, le réel se modelait à une imagination festive ou nostalgique, musicale ou décorative, aux souvenirs d’une enfance et d’une adolescence havraises, aux ébullitions d’une vie artistique parisienne nourrie de modernité et d’avant-gardes, aux repos rassurants au cœur des Vosges, aux silences plats de la campagne limousine ou tourangelle, aux éblouissements des bleus méditerranéens, aux fantaisies du monde du cirque… Ces « pays » s’accordent en une longue partition de lignes, de silhouettes, de traits graphiques, de plans superposés ou accolés que seule la couleur partage sans ombres. De ces « pays », nous parcourrons ici le maritime, celui qui, au fond, raconte toute une vie d’homme et de peintre, tout un regard pictural formé à la double leçon de Matisse et de Cézanne.

Une révélation.

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