Un oeil sur le bazar

Quatrième de couverture

Dans la multitude de clichés qui jalonnent le paysage des relations entre la Turquie et le monde francophone, l’un d’entre eux au moins croise l’univers du théâtre, le lieu pour y voir : le nazar boncugu, que l’on accroche un peu partout, et qui protège du mauvais œil et des flatteries. Le bazar, c’est ainsi donc que certains francophones appellent parfois le théâtre, au moins dans le sens où nous l’entendons : un lieu d’échanges et de foisonnement, où des artistes portent un regard sur le monde qui les environne.

Il en va donc ainsi du théâtre turc. Un théâtre qui n’a pas renoncé à sa tradition, celle du théâtre d’ombres, du conte ou du théâtre en rond. Un théâtre riche de nombreuses saveurs, arménienne, juive, kurde, chypriote, balkanique, et française, bien entendu. Un théâtre moderne, récent et donc neuf, parfois d’introspection individuelle, mais bien plus souvent en lien tout à fait étroit avec les luttes sociales et politiques qui ont construit la Turquie d’aujourd’hui.

Avec des textes de Hagop Baronian, Nâzim Hikmet, Gungor Dilmen, Haldun Taner, Yasar Kemal, Orhan Kemal, Melyh Cevdet Anday, Azyz Nesyn, Adalet Agaoglu, Vasif Ongoren, Sevym Burak, Byglesu Erenus, Turgut Ozakman, Memet Baydur, Murathan Mungan, Cuma Boynukara, Hasan Erkek, Aslihan Unlu, Behyc Ak, Tuncer Cucenoglu, Sema Aly Erol, Berkun Oya, Sedef Ecer, Ferhan Sensoy et Alice Ummanel.

Traduits par Sedef Ecer, Gaye Tetek, Pierre Chuvin, J.-M. Silnitzky, Noémie Cingoz, Gertrude Durusoy, Jean-Louis Mattei, Célin Vuraler, Michèle Terdiman, Marie-Christine Varol, Armagan Uslu, Zeynep Su Kasapoglu, Jean-Louis Mattei, Timour Muhidine, Ophelia Kolb-Kasapoglu, Valérie Gay-Aksoy, Haldun Bayri et Meltem Ozatac.

Ouvrage conçu et réalisé à l’initiative de la Maison d’Europe et d’Orient, aux éditions l’Espace d’un instant, en coédition avec Non Lieu, avec le concours du Centre national du Livre, dans le cadre de la Saison de la Turquie en France, et du Ministère de la Culture et du Tourisme de la République de Turquie – Projet TEDA (2010).

Sommaire

À propos du meddah par Yavuz Pekman
Anonyme (Ortaoyunu) :  Le Magicien  / Analyse Yavuz Pekman
Anonyme (Karagöz) : La Boîte à café / Analyse Gaye Petek
Hagop Baronian : Maître Balthasar (1887) / Analyse Aysin Candan
Nâzim Hikmet : Ferhad et Sirin (1948) / Analyse Richard Soudée
Güngör Dilmen : Les Oreilles de Midas (1956) / Analyse Gertrude Durusoy
Haldun Taner : L’Épopée d’Ali de Kesan (1964) / Analyse Timour Muhidine
Yasar Kemal : La Gamelle (1965) / Analyse  Sedef Ecer
Orhan Kemal : Dortoir 72 (1966) / Analyse  Mehmet Nuri Gültekin
Melýh Cevdet Anday : Mikado (1967) / Analyse Aysegül Yüksel
Azýz Nesýn : Tiens-moi la main, Rovni (1969) / Analyse Nilgün Firidinoglu
Adalet Agaoglu : Cocons (1973) / Analyse Hasibe Kalkan Kocabay
Vasif Öngören : La Cuisine des riches (1977) / Analyse Kerem Karaboga
Sevým Burak : La Voix de son maître (1965-1982) / Analyse Fakiye Özsoysal
Býlgesu Erenus : L’Invité (1983) / Analyse Nurhan Karadag
Turgut Özakman : Le Jeu de Sehnaz (1984) / Analyse Selda Öndül
Memet Baydur : Les Orchidées des cendres (1989) / Analyse Sevda Sener
Murathan Mungan et La Trilogie de Mésopotamie par Dikmen Gürün
Cuma Boynukara : Mem et Zîn (1994) / Analyse Gülayse Temeltas
Hasan Erkek : Le Cercle sacré (1998) / Analyse  Jean-Louis Mattei
Aslihan Ünlü : Axis Mundi (2000) / Analyse Emre Koyuncuoglu
Behýç Ak : La Ville unipersonnelle (2001) / Analyse Tilbe Saran
Tuncer Cücenoglu : Avalanche (2001) / Analyse Kemal Basar
Sema Alý Erol : La Gamine (2001) / Analyse Naum Panovski
Berkun Oya : La Bombe (2007) / Analyse Dikmen Gürün
Sedef Ecer : Sur le seuil (2008) / Analyse Michel Bellier
Ferhan Sensoy : 2019 (2009) / Analyse Zeynep SuKasapoglu
Alýye Ummanel : Passa Tempo (2009) / Analyse Ümit Inatçi
Les arts scéniques et la création contemporaine à Istanbul par Zeynep Oral