La Brava

Quatrième de couverture

Il y a de tout dans les hôtels "art déco" de South Miami Beach désertés par les millionnaires : un vieux book excentrique reconverti dans l’hôtellerie ; un vigile abruti qui veut se lancer dans le racket à la protection ; un Cubain qui fauche des voitures dans le noir et fait le gogo boy dans la lumière, en slip léopard ; une vedette de ciné sur le retour qui rejoue dans la vie ses anciens rôles… Et La Brava, ex-agent des services secrets américains, qui n’a pas totalement perdu la main…

« Les protagonistes plantés en quelques lignes, Elmore Leonard entame un époustouflant morceau de bravoure, brassant avec maestria tout un microcosme d’individus bizarroïdes lancés dans une aventure qui les dépasse, et brossant d’un pinceau au vitriol le portrait d’une ville jadis florissante, devenue cité de retraite pour vieillards guère fortunés, qui, momifiés sous le soleil sont les spectateurs permanents d’un film diabolique dans lequel ils font, sans le savoir, de la figuration.

Admirable réussite, bourrée d’idées insolites, de dialogues à la mitrailleuse, de personnages attachants. On n’oubliera plus, lecture achevée, la star perpétuellement en représentation, dont on ne sait jamais si elle s’exprime réellement ou récite les dialogues de ses vieux films. Quant à La Brava, c’est la quintessence du détective ; photographe, donc voyeur professionnel, il utilise son Nikon aussi efficacement qu’un Colt… Un grand polar. » ( Michel Lebrun, L’année du polar 1986)