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Quatrième de couverture

Elle a vingt ans, un père marxiste-léniniste et une frange rousse déstructurée. Elle est belle. C’est une artiste aussi. Elle peint : des monochromes (blancs). Elle a tout pour réussir. Et, dans ces années 80, véritable Age d’or de la culture, elle réussit. En devenant la maîtresse de plusieurs écrivains, galeristes, marchands de prêt-à-porter, et d’un député-maire branché, elle découvre les plaisirs d’un monde où, grâce aux notes de frais, tout ce qui est hors de prix n’a plus de prix : Ritz, Dior, Castel… Le monde des fausses factures, de l’argent sale et des Rolls de fonction.

Narrant l’irrésistible ascension de cette petite banlieusarde passée du jean et des Nike aux fringues Azzedine Alaïa, Morgan Sportès « déshabille » quelques spécimens de nos classes dirigeantes et de leur domesticité, dressant de cette fin de siècle dominée par les affaires politico-financières un tableau à la Swift : bande dessinée rose et noire, drolatique autant qu’inquiétante, rythmée par la plus grinçante ironie.