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Inflorenza

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Inflorenza
de Thomas MUNIER
ed. LES ATELIERS IMAGINAIRES

Une immense forêt a recouvert l'Europe. Paysage post-apocalyptique ou mythique, peuplé comme les contes de Grimm de bêtes sauvages, de brigands, de fantômes...

Par où Millevaux a commencé ? Quand les choses se sont accumulées en douce. On en a perdu le contrôle. Puis le monde s'est refermé sur nous.

Dans un monde où la société et la technologie se sont effondrées, les humains subissent quatre fléaux qui caractérisent l'enfer forestier de Millevaux : le Syndrome de l'oubli qui efface tout souvenir au-delà de trois ans, l'Emprise qui transforme les hommes et les bêtes en bêtes ou en hommes, l'Egrégore qui donne forme et vie aux passions humaines, et les Horlas qui naissent de l'égrégore et des angoisses intimes.

Le plus dur, c'est pas la forêt, les dangers ou les horlas. Le plus dur, c'est de voir que la mort est partout et qu'il est vain d'aimer.

Dans cet environnement flamboyant et torturé, Inflorenza nous invite à jouer des héros, des salauds ou des martyrs, des personnages dont les parcours connaîtront des torsions violentes et les trajectoires des virages inattendus. Western crépusculaire, road movie post-apocalyptique, cape et d'épée, post-exotisme ou pèlerinages tragiques, le jeu permet une très belle variation d'univers, de genres et d'histoires autour des motifs de la forêt, de la transformation, de la poésie et du cauchemar.

Il s'envole avec un mouvement douloureux alors que l'arbre de vie lui pousse dans le dos dans une vaste extase. L'ange aux ailes en branche.

C'est en outre une impressionnante boîte à outils pour les joueurs qui veulent s'emparer de leur partie, proposer leur univers, jouer avec des variations de règles… tout en s'appuyant sur un flot d'inspirations et un système extrêmement intéressant qui permet de vriller des destins entre les mains des joueurs.

Le jour de Lazare, nous reviendrons, purs et innocents. Lavés de nos péchés, drapés de chair putride, nous tituberons sur la Terre Promise.

Forestier, terrible et envoûtant. A jouer. Rejouer. Rerejouer. Et jouer encore.