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La perversion sadomasochiste

de Franco DE MASI

La perversion sadomasochiste

Prix éditeur : 24,34 €

Collection : Psychanalyse

Éditeur : ITHAQUE

EAN : 9782916120294

Parution : 7 octobre 2011

Pagination : 240 p.

Poids : 300 g.

Quatrième de couverture

À l’opposé des hypothèses avancées par Robert Stoller (selon laquelle la perversion est une forme érotique de la haine) et de celles de différents chercheurs contemporains, Franco De Masi soutient que la perversion est éminemment anobjectale : si la haine est bien un sentiment dirigé contre un objet, le véritable pervers sadique ne s’intéresse absolument pas à sa victime ; il ne la hait pas, il ne se préoccupe que d'exercer un pouvoir total sur l'objet. La perversion, occupée à dominer l'objet, est clivée des émotions et, par là même, à mille lieues de la haine. Tout comme le masochisme s'intéresse à la soumission érotisée au pouvoir d'autrui et à l'anéantissement de soi.

Et si Freud avait situé la perversion dans la continuité du développement « normal », avec ses conflits, ses angoisses et ses mésaventures – l’ayant pour ainsi dire « dépathologisée » comme une possibilité intrinsèque et irréductible de l’être humain –, De Masi la rend définitivement pathologique, sous la forme d’un noyau destructif indépendant du cours du développement psychosexuel et relationnel ou des aléas de la vie mentale « normale ». Aussi, contre une bonne partie de la littérature psychanalytique, De Masi refuse-t-il toute continuité entre la sexualité normale et la sexualité perverse et affirme la différence essentielle, sur le plan clinique, entre la véritable perversion sadomasochiste (dite « structurée ») et le domaine plus fluctuant et varié des agirs et des comportements pervers épisodiques et défensifs, à caractère compulsif, symptomatiques d’états dépressifs ou d’angoisses de dissolution (comme il arrive dans les états limites). 

Après un examen attentif des diverses hypothèses psychanalytiques sur la perversion, De Masi avance ses propres thèses, pour clairement la distinguer de la nébuleuse de haine, d’agressivité ou de contrôle des objets plus ou moins sadomasochistes qui se manifestent dans une série assez complexe, mais plus courante, de scénarios relationnels ou de situations cliniques (comme dans la mélancolie). Ses hypothèses radicales, inspirées notamment des travaux de Meltzer, constituent sans doute une contribution fertile, et pleine d’érudition, à la compréhension de cette pathologie.

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