La pluie ébahie

Quatrième de couverture

Auteur d’une oeuvre reconnaissable entre toutes et aujourd’hui largement traduite en français et dans une vingtaine de langues, Mia Couto est certainement l’écrivain de langue portugaise le plus jubilatoire.
Néologismes, jeux de mots, proverbes détournés, métaphores poétiques irriguent son écriture qui mêle à la fois portugais du Portugal, du Brésil et du Mozambique.
La pluie ébahie en est à ce titre une magnifique illustration. À Senaller, un village dont on ne peut que partir, la pluie ne tombe plus, elle demeure en suspens. Le fleuve est à sec, la sécheresse menace. Le village est-il la proie d’un châtiment divin ou des rejets de l’usine installée à proximité ? Afin de dénouer ce drame, l’enfant (le narrateur) et sa famille devront affronter une série d’épreuves.
Si ce récit prend des allures de conte initiatique, on retrouve ici tous les thèmes chers à Mia Couto : les rapports familiaux et générationnels, le dialogue entre la tradition et la modernité, la colonisation, la place des femmes dans la société, la nature et le sacré...
Mais c’est bien le désir étouffé, refoulé et la tension entre la pulsion de vie et de mort qui confèrent à La pluie ébahie toute sa force, sa beauté et son étrangeté.