Du bitume avec une plume

Quatrième de couverture

Ne me parlez pas de nature humaine à la con. Rien à foutre de ça. Dans ton petit cerveau tu es capable de voir ton propre intérêt. Pas de conneries innocentes du genre : « je savais pas ». On n’en est plus là. La réalité nous écrase de tout son poids, massif et lourd comme notre culpabilité. Puissante comme notre dignité et les luttes dont nous sommes les héritiers. Ça pète grave, c’est FAT. Ça s’extirpe de la brume. C’est solide, fort, increvable. C’est du bitume. Du bitume avec une plume.

Tout au long de ce récit, Skalpel raconte son quotidien : ses ami-e-s, ses colères, ses angoisses, son rapport au monde du travail, la mise à l’index, la violence des quartiers exacerbée par la présence policière…?Son écriture est à l’image de sa pensée : radicale, sans affêterie inutile, crue, sans concession. Mais, à travers le récit d’une vie qui se déplie sous nos yeux de page en page, surgit une parole qu’on n’a que rarement l’habitude d’entendre ; s’élabore une pensée forte, et une analyse politique de notre société d’une rare justesse.