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L’ange gardien de Montevideo

de Felipe POLLERI

L’ange gardien de Montevideo

Prix éditeur : 14,00 €

Collection : contemporain

Éditeur : CHRISTOPHE LUCQUIN ÉDITEUR

EAN : 9782366260113

Parution : 3 octobre 2013

Pagination : 120 p.

Poids : 143 g.

Neuf 14,00 €

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Quatrième de couverture

Traduit de l'espagnol (Uruguay) par Christophe Lucquin

L’ange gardien de Montevideo propose un univers qui s’aventure sur des terrains dangereux comme l’absurde, l’hallucination, ou simplement, le délire. Écrit à la manière d’un journal daté, le roman ne se concentre pas sur un seul personnage. On y trouve la présence récurrente du concierge suppléant (Néstor), et d’un supposé écrivain (l’écrivain du 101) qui s’empare à plusieurs reprises de la voix narrative. L’humiliation du débile est constante. Elle est le centre du roman. Ce débile, Néstor, cette marionnette en bois que certains propriétaires surnomment Pinocchio et d’autres tout simplement « l’idiot » est secrètement un ange novice, né de la douleur du monde pour souffrir, et être puni. On l’accuse de se masturber, d’uriner dans le fauteuil de la réception, de s’endormir au travail. Néstor est l’otage de toute la haine qui parcourt la ville, sans passé ni avenir, atroce «  Il est temps de noter dans ce dossier que je vis dans une ville au bord d’un fleuve ; comme le squelette d’une vache qui serait morte de soif avant d’arriver ou bien morte empoisonnée dès la première gorgée. » écrit Polleri. Les dates divisent les épisodes et créent des petites histoires indépendantes les unes des autres, mais reliées entre elles par un fil presque invisible. 

Sommaire

Extraits : 

« Premier trimestre

12 février :

J’ai trouvé un bon travail. Nous autres les Ordinateurs, nous devons nous cacher derrière des emplois humbles, voire même méprisables. Je suis gardien, concierge pour être exact. Un travail très facile. J’ai un fauteuil vert confortable et une radio… La radio appartient au concierge qui fait la sieste de deux à six heures pendant que moi, j’ouvre et ferme la porte donnant sur la rue (une grande porte en verre) et aide à porter les sacs et paquets remplis de choses impossibles, épouvantables. Ces paquets ont des formes obscènes, aussi obscènes et mesquines que les propriétaires de l’immeuble.

13 février :

Je crois que le fauteuil, le fauteuil vert, est plein de puces et d’autres choses. Quelqu’un les a mis là… Ils y mettent des punaises, des aiguilles, des clous, et cætera. Je suis le jouet des propriétaires, de leurs plus jeunes enfants. Le petit jouet. La marionnette en bois. Une sorte de Pinocchio. (Un Pinocchio idiot, c’est certain.) »

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