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ROMS, VOYAGES CHEZ LES AUTRES

de Jean DUFLOT

ROMS, VOYAGES CHEZ LES AUTRES

Prix éditeur : 25,00 €

Collection : hors collection

Éditeur : A PLUS D'UN TITRE

EAN : 9782917486542

Parution : 26 octobre 2016

Pagination : 346 p.

Façonnage : broché

Poids : 600 g.

Quatrième de couverture

Comme Observatoire libre de toute contrainte officielle, le Forum Civique Européen exerce ici son droit d’alerter l’opinion sur l’une des dérives aberrantes de la plupart des Etats de l’UE. Entendons le sort qu’elle réserve aux minorités roms présentes dans le sacro-saint Espace Schengen et qui semble réactualiser le « problème tsigane » du très nationaliste vingtième siècle de triste mémoire.
Évidemment, dans le contexte migratoire actuel cette enquête qui s’efforce de comprendre la nouvelle dynamique d’exclusion qui maintient ces populations en marge des sociétés occidentales, notre démarche paraîtra peut-être dispropor- tionnée. Les questions et les objections plus ou moins tendancieuses ou malveillantes ne manqueront pas d’en relativiser le projet. Précisons que notre recherche s’est délibérément limitée à deux des pays de la communauté européenne, la France et l’Italie, où l’on réserve aux « tsiganes » en général et particulièrement aux migrants roms des pays de l’est un accueil pour le moins inconfortable. Son enjeu déborde la problématique créée autour d’eux et l’ensemble des interrogations auxquelles le texte qui suit va tenter d’apporter quelques éléments de réponse montrent qu’elle est une variante exacerbée du drame humain de l’immigration générale.
Pourquoi ce choix des Roms dont les effectifs, en France et en Italie, s’avèrent très inférieurs numériquement aux populations d’immigrés présentes sur ces terri- toires ? Pourquoi se préoccuper, à l’instar des Instances européennes ou des gouver- nements, de la condition alarmante des quelques dizaines de milliers de Roms d’Europe centrale ou balkanique qui végètent dans ces deux pays ? Le marasme économique qui pénalise des millions de citoyens de la Communauté européenne ne s’en trouve-t-il pas relégué à l’arrière plan? N’avons nous pas nos laissés pour- compte, nos chômeurs, nos mal logés, des millions de citoyens qui survivent de plus en plus difficilement à la lisière du seuil de pauvreté ? À quoi tient ce privi- lège d’occuper le devant de la scène médiatique, de monopoliser la sollicitude des plus hautes instances européennes et l’appréhension farouche des gouvernements ? Ces parias, que l’on dit habiles à tirer partie de leur misérabilisme ostentatoire, ne seraient-ils pas d’abord victimes de leur propre tradition « culturelle », d’une sorte d’auto-exclusion atavique liée à leur mode de vie errante ? L’entrelacement de ques- tions rationnelles et de préjugés n’est pas toujours facile à démêler. C’est l’un des objectifs de ce premier volet de l’enquête de montrer comment les représentations et les stéréotypes confortent l’inertie ou la malveillance officielle.

 

Sommaire

Sommaire.

Avant-propos....................................................................................................... 11

L’histoire, comme antidote de « l’antitsiganisme ». ...........................................19

La question des origines.......................................................................................25

La marche vers l’ouest.........................................................................................33

La dissémination. ................................................................................................ 27

Le grand esclavage (Wallachie et Moldavie)........................................................41

Sur les chemins de l’occident. .............................................................................45

Chronologie d’un ostracisme séculaire. ..............................................................55

Chronique d’un génocide annonce?. ...................................................................63

La quote-part de la criminalite? française............................................................71

...Et la contribution de l'Italie fasciste. ................................................................79

Exils politiques et migrations économiques.........................................................83

L’argument du nombre. ........................................................................................87

D’une crise à l’autre. ...........................................................................................93

Le traitement républicain, en France et en Italie. ..............................................101

Les Gens du voyage, citoyens subalternes ? ......................................................113

L’hospitalite? à l’italienne. .................................................................................119

La politique du « péril nomade ». ......................................................................129

Le manège concentrationnaire : .........................................................................133

Le prix de la ségrégation.....................................................................................157

Dans le labyrinthe européen des institutions .....................................................159

Les « bonnes résolutions » stratégiques de l’Union Européenne .......................163

Les grands travaux de l’Europe...........................................................................189

Des bonnes intentions aux « bonnes pratiques » : l’argent de l’U.E...................197

L’opacite? comptable française............................................................................203

La « combinazione » italienne. ...........................................................................211

Le dispositif-cadre européen. .............................................................................215

La stratégie nationale française...........................................................................219

La stratégie nationale italienne...........................................................................227

Le monitorage des rapports................................................................................239

Le Rom, comme prétexte...................................................................................243

Le trompe l’oeil de la « question rom ».. ..........................................................253

La question de la pauvrete?................................................................................265

Epilogue.............................................................................................................277

Annexes.............................................................................................................314

Bibliographie.....................................................................................................327

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