Les Miroirs de l'esprit

Quatrième de couverture

Je m'appelle Jack Weller et ils m'ont volé ma femme ; ensuite, ils m'ont fait perdre mon boulot et bientôt ils vont me faire perdre la raison. Ces gens ont décidé de se rendre maîtres de mon cerveau et parfois je pense au bonheur d'être dépendant et de se laisser aller. Ma meilleure alliée, c'est ma paranoïa ; sans elle, je serais déjà fou. Au début, j'ai pris le transformationalisme pour une secte californienne typique : on promet aux gens de les révéler à eux-mêmes, on les réduit à l'état de zombies obéissants et on fait fortune. Maintenant, je sais que ça ne leur suffit pas ; leur lecteur d'ondes cérébrales annonce la machine à décerveler ; enfin, qu'est-ce qu'ils préparent ? Mais j'en aurai le cœur net. Une bataille mentale est engagée. Je me laisserai laver le cerveau. Je parcourrai les sept cercles de l'enfer. Je remonterai toute la filière, pour aboutir à ce camp de concentration de luxe où des savants fous cherchent la solution finale au problème de la liberté.

Norman Spinrad, né à New York en 1940, vit en Californie, dont il fait ici un portrait malicieux et très ressemblant. Patrice Duvic lui a consacré un Livre d'Or à son image, plein de punch et d'humour.