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La disparition soudaine des ouvrières

La disparition soudaine des ouvrières

La disparition soudaine des ouvrières
de Serge QUADRUPPANI
ed. LE MASQUE

Parue début octobre 2011, cette deuxième enquête de la commissaire anti-mafia Simona Tavianello confirme s'il en était besoin que Serge Quadruppani, traducteur émérite et fin connaisseur des arcanes politico-policières italiennes, a su créer un personnage du calibre de ceux des meilleurs auteurs italiens de noir, précisément - et laisse par ailleurs supposer que l'auteur a entendu les supplications des lecteurs réclamant une suite à la parution de Saturne l'an dernier.

Enquête pour ainsi dire "incidente", puisqu'intervenant au cours de vacances bien méritées, La disparition soudaine des ouvrières nous emmène dans une vallée piémontaise où une lutte larvée entre apiculteurs écologistes, frappés par d'étranges disparitions massives de leurs essaims, et multinationale agro-alimentaire, menant des expérimentations réputées inoffensives, semble dégénérer en violent éco-terrorisme... Mais comme dans Saturne, la lourde patte des services spéciaux, totalement inféodés au capitalisme berlusconien, pour qui chaque pseudo-ambition sociétale se résume in fine à un moyen de gagner davantage d'argent, est bien présente, et ne sera déjouée que partiellement et de justesse par la commissaire et ses alliés de circonstance, obligée qu'elle est, comme précédemment, de "marcher sur des œufs" pour pouvoir simplement poursuivre son travail...


« Les abeilles étaient en train de mourir d'avoir trop bien essayé de s'adapter à l'évolution du monde, au lieu de lui résister, "offrant ainsi l'image parfaite de la trajectoire d'une certaine gauche". »