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Lumikko

Surnaturel ou non ? La fantastique enquête d’une apprentie écrivaine sur les ressorts secrets de l’inspiration.

Publié en 2006 en Finlande, traduit en français en 2016 aux éditions de l’Ogre par Martin Carayol, le premier roman de Pasi Ilmari Jääskeläinen (après un recueil de nouvelles en 2000, « Missä junat kääntyvät », soit à peu près « Lorsque les trains tournent », inédit en français) lui a valu en 2007 le prix Kuvastaja, considéré comme le plus prestigieux prix d’imaginaire science-fictif et fantastique finlandais, celui-là même qu’avait inauguré en 2001 la grande Johanna Sinisalo avec son premier roman à elle, « Jamais avant le coucher du soleil ».

Par bien des aspects, « Lumikko » pourrait être en effet un formidable hommage, rusé, hilarant et machiavélique, à la grande auteure du fantastique finlandais et européen. Dans le petit village de Jäniksenselkä (littéralement « Dos-du-lièvre », que la version anglaise par exemple a choisi de traduire), où comme le dit fort joliment Catherine Taylor dans le Telegraph, Twin Peaks rencontre incidemment les frères Grimm, réside Laura Lumikko (nom désignant la belette en finlandais, et peut-être cela n’est-il pas anecdotique), reine célébrée de la littérature, considérée à la fois comme une immense styliste et comme une éclatante réussite commerciale, avec sa saga à épisodes du « Bourg-aux-Monstres », dans laquelle elle mêle à l’ordinaire d’un village tout un saisissant (dit-on, dans la critique fictive) folklore fantastique finnois. Un peu, toutes proportions gardées, comme si le village de Pré-au-Lard, au pied de Poudlard, existait réellement, et que J.K. Rowling y soit installée à demeure.

On publiait dans le supplément la production des écrivains amateurs locaux. C’est que Jäniksenselkä ne s’enorgueillissait pas seulement de Laura Lumikko et de ses écrivains professionnels, mais également d’un grand nombre d’écrivains amateurs. On ne dénombrait pas moins de six associations d’écrivains à Jäniksenselkä, sans même compter la plus célèbre de toutes, la Société littéraire de Jäniksenselkä, dont on ne pouvait devenir membre que sur invitation de Laura Lumikko. La possibilité d’entrer dans la Société était surtout théorique puisque les effectifs actuels de la Société – neuf écrivains déjà bien installés – avaient été constitués durant les trois années qui avaient suivi la fondation de la Société en 1968.

Dans ce village voué à la littérature et dominé par le prestige de la Société littéraire fondée par Laura Lumikko, une jeune femme, professeur intérimaire de lettres, écrit quelques nouvelles, un peu plus qu’à ses moments perdus, en l’osant rêver à la reconnaissance possible. « Lumikko » est aussi un peu son extraordinaire roman d’apprentissage, raconté avec un ton inimitable, froidement rationnel mais doucement rêveur, distancié et plein d’humour rusé à certains moments, plongé dans les étroites œillères de l’action à d’autres. Par les yeux et les oreilles de cette fort étonnante héroïne lancée – en pleine apparence – à la découverte de la Société littéraire de Jäniksenselkä, c’est à un questionnement beaucoup plus insidieux sur la nature de notre propre rapport à la fiction que nous convie, un sourire malicieux et un rien pervers aux lèvres, Pasi Ilmari Jääskeläinen.

Ella Milana fut d’abord étonnée, puis franchement indignée, quand Raskolnikov se fit soudainement assassiner devant ses yeux, en pleine rue. La prostituée au grand coeur, Sonia, l’avait abattu à bout portant. Cela se passait au beau milieu d’une dissertation littéraire sur le classique de Dostoïevski.
Ella Amanda Milana avait vingt-six ans et, entre autres, des lèvres bien dessinées et des ovaires déficients.
Le jugement sur les lèvres avait été prononcé ce jeudi même, cinq minutes avant la fin de la pause déjeuner, par un professeur de biologie. Pour ce qui est des ovaires déficients, elle l’avait appris quatorze mois plus tôt de la bouche d’un médecin. En quittant le cabinet de celui-ci, elle était devenue une femme qui au plus profond d’elle-même avait quelque chose de froid et de déficient. Dehors pourtant, il faisait toujours beau et ensoleillé.
Trois mois après le diagnostic, deux jours après que les fiançailles d’Ella Milana eurent été rompues, les choses s’étaient arrangées.
Elle avait, en pensée, fait un inventaire.
Par exemple, ses lèvres étaient bien. Ses doigts étaient, à ce qu’on lui avait dit, beaux et gracieux. Son visage en revanche n’était pas spécialement beau, ainsi qu’on le lui avait jadis affirmé, mais il était agréable et doux, voire mignon. Ce qu’elle pouvait elle-même constater dans le miroir.
Et un certain amant avait aussi remarqué, une fois, que ses tétons, de par leur couleur, étaient très picturaux – et sans plus attendre, il était allé chercher ses peintures à l’huile dans un coin de l’appartement et les avait mélangées pendant trois heures avant d’obtenir précisément la bonne nuance.
Ella Amanda Milana fixait le papier quadrillé.
Devant elle étaient assis trente-sept lycéens dont elle était censée corriger les dissertations, et elle réfléchissait à la couleur de ses tétons. Ce meurtre littéraire inattendu lui avait fait perdre sa faculté de concentration. Elle n’arriverait plus à s’abstraire suffisamment pour faire son travail de lectrice – pas aujourd’hui, pas dans cette classe.
Elle détourna son regard de la dissertation comme si elle avait vu un insecte ramper dessus et regarda la classe, mais la classe ne lui rendit pas son regard. Les élèves écrivaient et regardaient leurs copies, les stylos grattaient comme des rongeurs s’adonnant à une activité occulte.
La dissertation avait été écrite par un garçon assis au troisième rang, du côté de la fenêtre.
Elle était un peu vexée, mais n’arrivait pas à lui en vouloir. Elle se demanda si l’on attendait d’elle, en tant que remplaçante, qu’elle prît au sérieux ce genre de tentative de fraude.
Elle avait longtemps été un peu en colère, et elle l’était encore, non pas après le garçon mais après ses ovaires. Le garçon et sa dissertation étaient un événement accessoire et fugace. Alors que ses ovaires étaient durablement liés à elle, et elle à eux. Elle aurait préféré qu’ils n’eussent pas participé à la composition de la personne répondant au nom d’Ella Amanda Milana, cette personne assise là devant la classe et qui tenait dans sa main une dissertation mensongère.

On ne raconte pas « Lumikko », on s’y plonge et en profite, encore et encore. Car si le roman injecte bien, sous la peau, une réflexion ma foi plutôt profonde sur le rôle social de la littérature et sur la nature de l’inspiration en matière de fiction, il est aussi construit pour palpiter, effrayer, créer le doute, la fascination et le souffle court, et il s’y entend à merveille, jouant en maître des diverses distances d’écriture possibles, de la présence diffuse d’un fantastique trop évident pour qu’il ne soit pas foncièrement louche, et d’une atmosphère que l’on a du mal à ne pas craindre rongée par quelque chose. Si l’on songe bien entendu (et l’auteur nous y incite discrètement à plusieurs reprises) au « Jamais avant le coucher du soleil » ou au « Oiseau de malheur » de Johanna Sinisalo, on sent à certains moments s’infiltrer l’effroi qui hante les pages les plus réussies de « L’échiquier du mal » de Dan Simmons, la complaisance de ce dernier en moins, mais peut-être plus encore, on perçoit les atmosphères de frontières et d’interstices qu’excellait à nous dévoiler le recueil de nouvelles « Cru » de luvan, et peut-être un peu aussi de la quête confidentielle et intimiste, entre normalité et surnaturel, de la « Morwenna » de Jo Walton.

Deux jours plus tard, Ella l’appela. Elle lui demanda si cela pourrait l’intéresser de la rémunérer pour une étude sur Laura Lumikko et la Société littéraire de Jäniksenselkä.
Le professeur faillit exploser de joie. Il la rappela quelques jours plus tard pour lui dire que les démarches s’étaient faites sans problème :
« J’ai envoyé les papiers de demande de bourse, mais j’ai déjà tâté le terrain auprès de mes contacts, et manifestement on peut considérer le financement comme acquis. Bien sûr il faudra attendre la décision et l’argent, mais ce n’est pas un problème – tu vas recevoir de la fac une somme te permettant de travailler les premiers mois. Vu que la question de la collecte d’informations est quand même relativement urgente, étant donné tout ce qui s’est passé. Mais tu es vraiment sûre que les écrivains de la Société vont accepter que tu les interviewes ? Jusqu’ici, tout ce qui est paru n’a pas dépassé le niveau des magazines féminins.
– Moi, ils me parleront », promit Ella.
La bourse suffirait pour une année de travail. Ella estima qu’en une année, elle arriverait à Jouer suffisamment pour soutirer aux écrivains de la Société tout ce dont elle avait besoin. Et ensuite elle irait enseigner dans une école aussi loin que possible de Jäniksenselkä.
Elle avait peur du Jeu : ce n’était vraiment pas une façon anodine de récolter des informations. Dans le même temps, l’idée avait quelque chose d’excitant.
Si le Jeu fonctionnait comme elle se l’imaginait à la lecture du livre de règles, elle pourrait tirer au clair des choses qui, sans le Jeu, resteraient pour tout le monde d’éternelles énigmes.
Elle pourrait fouiller le passé de la Société et en arracher tout ce qu’elle voudrait.

Signalons aussi pour les amatrices et les amateurs que, comme un certain nombre d’écrivains finlandais de littératures de l’imaginaire solidement installés à la croisée des genres (comme à la croisée des chemins d’un rituel d’invocation) y excellent, « Lumikko » joue de nos nerfs avec grâce en proposant à plusieurs reprises des éléments qui ne prennent pas du tout le même sens indiciel, selon le genre littéraire d’où l’on croit être en train de lire à cet instant précis. Horreur, thriller, investigation policière, fantastique traditionnel ou roman de mœurs, de psychologie, d’université : la palette est large et défie astucieusement nos analyses trop rapides, pour composer un récit passionnant de bout en bout – et même peut-être bouleversant, comme le dit Mathieu Lindon dans Libération -, riche en rebondissements parfois extrêmes qui semblent tester pour nous les limites de ce que l’écriture de fiction peut se permettre avec notre complicité. Un grand choc technique qui ne sacrifie à aucun moment le plaisir de la narration et le questionnement de l’imagination.

On ne devrait jamais trop parler. Ella le comprenait désormais. Par l’écriture on construit de véritables mondes, mais l’excès de paroles conduit à l’effondrement.

La recension enthousiaste de Catherine Taylor dans The Telegraph, en anglais, est ici. Celle de Brandon Robshaw, plus courte mais au moins aussi élogieuse, dans The Independent, en anglais encore, est ici. Ce qu’en dit joliment Mathieu Lindon dans Libération est ici.

Spada

Le grand roman noir de l’instrumentalisation politique – qui ne concerne pas que la Roumanie contemporaine.

Publié en 2008, traduit en français en 2016 par Jean-Louis Courriol aux toutes jeunes éditions Agullo, le deuxième roman du consultant politique roumain Bogdan Teodorescu s’appuie très largement sur son expérience authentique de responsable de campagne électorale en 1996, puis de secrétaire d’État à l’information en 1996-1997. Il est aujourd’hui, en sus de ses activités de fiction, un très renommé professeur de sciences politiques et consultant politique en Roumanie et en Europe.

La Mouche ramassa sa petite table, envoya promener sèchement la vieille qui faisait une dernière tentative pour récupérer son argent et prit le chemin de chez lui. Il aurait bien bu une bière mais entre lui et la terrasse se tenait la vieille qui râlait, pleurnichait et ne semblait pas avoir la moindre intention de partir.
Dans le passage longeant le magasin, il y avait de l’ombre et, malgré les mauvaises odeurs, il s’y arrêta pour souffler un peu. Au moment où il s’apprêtait à en sortir, il vit un individu habillé d’une longue cape gris-blanc qui se dirigeait vers lui. Quand il fut à deux mètres de distance, le type écarta d’un geste ample le pan de sa cape et sortit un poignard qu’il fit tourner prestement avant de le planter dans la gorge de la Mouche.

Bucarest, de nos jours ou presque : en l’espace de quelques semaines, plusieurs meurtres s’enchaînent et révèlent la possible – puis certaine – existence d’un tueur en série d’un genre un peu particulier, exécutant avec habileté et sûreté, d’un coup de poignard à la gorge, divers repris de justiceroms se trouvant être en liberté. Dans un pays où la minorité rom représente environ (officiellement) 3 % de la population (et n’y constitue certainement pas un « problème » aussi exacerbé que la Transylvanie toujours aussi convoitée, nonobstant l’Europe, par le voisin hongrois, ou que la Moldavie, terre réputée roumaine qu’il n’a pas – pour les nationalistes roumains – été possible d’arracher suffisamment fermement à l’orbite russe – c’est sans doute en Slovaquie et surtout en Hongrie, comme nous le rappelait la vaste enquête « Gens des confins » (2004) de Irene van der Linde et Nicole Segers que le racisme anti-rom se trouve particulièrement exacerbé), il n’en faut – néanmoins – pas davantage, dans le contexte musclé d’une pré-campagne électorale présidentielle, pour que se développe très rapidement une violente poussée de fièvre, mêlant passions et calculs, autour de cesimple fait divers.

Victor fit une nouvelle une avec la malédiction de la vieille, publia une photo plus grande des lieux du crime avec la mare de sang et le cadavre recouvert d’une toile noire, et il insinua dans son texte l’histoire de la dette et du prêteur sur gages qui aurait pu avoir des raisons de faire égorger la Mouche. Il lança l’impression du journal et se mit ensuite en quête d’Avakian qu’il rencontra tard dans la nuit devant le Vox, en face du palais du Parlement. Avakian ne voulut pas confirmer que la Mouche avait des dettes à son égard, mais ne le nia pas non plus. En revanche, il expliqua en quoi l’hypothèse d’un assassinat punitif était de toute façon absurde : ses méthodes de récupération de l’argent se fondaient sur l’élément clé de la survie du débiteur. On pouvait lui faire peur, on pouvait lui envoyer quatre armoires à glace moldaves, s’il ne voulait rien savoir on lui coupait un doigt avec des ciseaux mais pourquoi le tuer ? Qu’est-ce qu’on y gagnait ?

Bien qu’il n’utilise pas du tout les ressorts de la farce bakhtino-rabelaisienne – et qu’il ne partage sans doute pas les mêmes opinions socio-politiques -, comme le Vladimir Lortchenkov des excellents « Des mille et une façons de quitter la Moldavie » (2006) et « Camp de gitans » (2010), Bogdan Teodorescu nous offre une formidable plongée acide dans la manière dont se construit la politique au quotidien. Mettant en scène le métaphorique et bien connu panier de crabes (que la couverture française, particulièrement élégante, met largement en exergue), il déroule avec fougue, malice et fort peu d’ironie le jeu complexe, réaliste (au sens de la realpolitik) et potentiellement mortifère des interactions entre politiciens, hauts fonctionnaires, grands journalistes, éditorialistes, représentants européens, responsables d’organisations non-gouvernementales, conseillers divers, et faune formidable de spin doctors et autres lobbyistes – qu’il connaît bien évidemment comme sa poche dans le cas de la Roumanie – pour montrer puissamment ce qu’est aujourd’hui la vraie politique, art hautement équilibriste de la recherche de compromis et de l’exploitation – sans pitié ni vergogne – d’opportunités, professionnelles et personnelles, de la gestion d’image entre court terme des sondages et moyen terme de la stature quasiment historique, de la connivence médiatique et de la satisfaction des clientèles – grouillement intense dans lequel les rares ferments d’idéalisme ou de simple sens du collectif et de l’État semblent souvent irrémédiablement condamnés à se dissoudre.

Le président de séance demanda le silence et le député reprit :
– Je sais que vous ne nous aimez pas. Pour vous, nous sommes des Tziganes, un point c’est tout. Je vois ça dans vos regards, tous les jours. Peu importe que j’aie fait des études, que je sois docteur ès sciences, que je sois marié et que j’aie trois enfants, que j’aie fait mon service militaire, que je paie mes impôts à l’État. Je reste un Tzigane. Et pour vous, c’est une tare. Je subis ces regards depuis mon enfance, j’avale des humiliations que vous ne soupçonnez même pas. Mon père, Dieu ait son âme, avait fait lui aussi des études universitaires, il avait des doctorats et un prestige international, et il a dû subir tout ça lui aussi. Depuis que je suis au Parlement, je ne cesse de dire que les Roms, que les Tziganes doivent s’intégrer à la société, qu’ils doivent accepter et dépasser leur statut de minorité… Mais ne l’oubliez pas, nous sommes une minorité très sage. Nous ne demandons pas de pancartes bilingues, nous ne demandons pas d’université ni de droits spéciaux, nous n’allons pas nous plaindre auprès de diverses instances européennes. Selon la loi de l’administration locale que nous votons ces jours-ci, il faudrait installer des pancartes bilingues roumain-tzigane en plein Bucarest. Mais nous considérons que c’est aller trop loin. Six Roms ont été assassinés uniquement parce qu’ils étaient roms, je le répète, seulement parce qu’ils étaient Roms ! Et aucun de ceux qui devraient faire la lumière et trouver l’assassin ne lève le petit doigt. J’ai des informations selon lesquelles le ministre de l’Intérieur aurait donné des instructions pour que personne ne soit affecté spécialement à ce dossier. Et je me demande pourquoi… Si c’étaient six Hongrois, six Magyars de Roumanie, qu’on avait retrouvés la gorge tranchée, tout le monde s’en occuperait. Pour des Tziganes, il n’y a pas urgence. Dépêchez-vous, messieurs, vous ne savez pas ce que c’est qu’un Tzigane furieux ! Ou qui a peur de mourir…

Bogdan Teodorescu a bien entendu construit son roman faussement policier et profondément politique comme un roman à clés, pour un public roumain. Quelques recherches sur internet fournissent assez vite les moyens d’identifier les « modèles », évidemment largement romancés, de tel ou tel leader politique, de tel ou tel ministre, voire de tel ou tel propriétaire de journal influent. Pour un autre public, cet aspect est certainement secondaire, mais n’enlève rien au profond intérêt de ce roman, qui parle bien d’une manière – ô combien universelle désormais – de pratiquer la politique. Les Français curieux – et bien d’autres – ne pourront manquer de s’interroger à cette lecture sur l’étonnante et terrible résonance de ces connivences entre médias et conseillers politiques, sur ces obsessions des gouvernants (en majorité) pour leur carte personnelle, sur leurs rivalités irrationnelles, sur ces réactions systématiquement tournées vers le storytelling, sur l’incessant billard à bandes innombrables pratiqué comme par réflexe, ou même sur le grand écart permanent entre le peuple quotidien et l’Europe distante, sur le maniement opportuniste de l’état d’urgence, et sur la progression rapide des sympathies pour le partiroumain nationaliste d’extrême-droite au sein des forces policières et militaires.

Comme la plupart des grands romans, « Spada » nous parle d’ailleurs et des autres, d’ici et de nous-mêmes.

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